A. Mouline, B. Larrouturou, P. Glaudes, L. Franjié et S. Ruphy nommés directeurs de département

Lors de sa séance, le Collège a approuvé la proposition de réorganisation des départements d’évaluation. Le nouveau Département d’évaluation des organismes est en charge de l’évaluation des organismes nationaux de recherche et de leurs relations avec les universités et les écoles, ainsi que de l’évaluation des infrastructures de recherche. Il est issu de la redéfinition des périmètres du Département d’évaluation des coordinations territoriales (qui disparaît) et du Département d’évaluation des établissements. Ce dernier pilote désormais l’évaluation des établissements, universités et écoles, relevant de l’enseignement supérieur français.

Pour leur part, le Département d’évaluation des formations assure l’évaluation des formations, offres de formation et politiques de formation des établissements du supérieur, et le Département d’évaluation de la recherche celle des entités de recherche et des stratégies de recherche des établissements du supérieur et des organismes nationaux de recherche.

Le Collège a ensuite délibéré favorablement sur les propositions de nomination des directeurs suivants :

• Abdelaziz Mouline, pour le Département d’évaluation des établissements (DEE) ;
• Bernard Larrouturou, pour le Département d’évaluation des organismes (DEO) ;
• Pierre Glaudes, pour le Département d’évaluation de la recherche (DER) ;
• Lynne Franjié, pour le Département d’évaluation des formations (DEF) ;
• Stéphanie Ruphy, pour l’Office français de l’intégrité scientifique (Ofis).

Dans le cas des nouveaux recrutements, avait été mis en place un processus préalable de sélection reposant sur des jurys d’audition constitués spécifiquement pour chaque poste et comptant des personnalités extérieures. La candidature de Stéphanie Ruphy avait antérieurement reçu l’approbation unanime des membres du Cofis (Conseil français de l’intégrité scientifique), instance d’orientation et de supervision des travaux de l’Office.

En décembre 2020, le Collège avait voté en faveur de la reconduction de Frédérique Sachwald aux fonctions de directrice de l’Observatoire des sciences et techniques (OST) à compter du 1^er janvier 2021.
 

Annexes

Abdelaziz Mouline, directeur du Département d’évaluation des établissements (DEE)

Titulaire d’un doctorat en sciences économiques (1984) et d’une habilitation à diriger des recherches (1993), Abdelaziz Mouline est depuis 2000 professeur à l’Université de Rennes 1 où il a fait toute sa carrière et dont il était vice-président de 2012 jusqu’à sa nomination au Hcéres, d’abord en charge de l’insertion professionnelle, puis du pilotage et de la qualité.

Dans le cadre de ces fonctions, il a notamment coordonné la mise en place du contrat d’établissement (2017-2021) et son suivi annuel ainsi qu’un plan de modernisation et de développement de l’université et d’un dispositif d’évaluation et d’amélioration continue.

Abdelaziz Mouline est responsable pédagogique de la licence professionnelle « Assistant gestionnaire export » à l’IUT de Rennes et du master 2 « Concurrence, consommation et droit de la propriété industrielle » à la faculté des sciences économiques de Rennes.

Il est également membre du Centre de recherche en économie et management (CREM, UMR CNRS) où il mène des recherches dans les domaines du management stratégique des universités, de la stratégie des firmes, des relations inter-entreprises, des politiques industrielles et d’analyse économique de la réglementation.

Conseiller du commerce extérieur depuis 2018, il était expert pour le Hcéres depuis 2019.

Abdelaziz Mouline succède à Michel Robert qui a assuré la direction du DEE de 2016 à 2020.

Bernard Larrouturou, directeur du nouveau Département d’évaluation des organismes (DEO)

Diplômé de l’École polytechnique (1980) et de l’École des Ponts Paris ParisTech (1982), titulaire d’un doctorat en mathématiques appliquées de l’Université Sorbonne Paris Nord (1987) et d’une habilitation à diriger des recherches de Sorbonne Université (1990), Bernard Larrouturou est membre du Conseil général de l'environnement et du développement durable.

Directeur général de la recherche et de l’innovation au ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de 2018 à 2020, il a exercé différentes responsabilités au sein du dispositif national de recherche et d’enseignement supérieur. Il a notamment été président directeur général d’Inria (1996 – 2003) et directeur général du CNRS (2003 – 2006). Il a aussi été directeur général du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, Cerema (2014 – 2017) dont il avait été le préfigurateur.

En 2009, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lui avait confié une « mission sur l’évolution des établissements universitaires parisiens ». En 2018, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, l’avait chargé d’établir un bilan des apports des « investissements d’avenir » et d’identifier les principaux axes stratégiques pour les grands investissements 2018-2022 du ministère.

Dans le secteur privé, Bernard Larrouturou a dirigé l’innovation de Schneider Electric (2006 – 2008), la société Simulog (1996 – 1998) et a été membre du conseil scientifique de Renault (1995 – 1999) avant d’en devenir administrateur.

Parmi ses activités d’enseignement et de recherche, il a enseigné les mathématiques appliquées à l’École polytechnique (1993-1999), où il a présidé le département dédié de 1996 à 1999. Il a aussi été chargé de cours à l’Université de Nice Sophia-Antipolis et à Sorbonne Université. Précédemment chercheur en mathématiques appliquées au sein d’Inria (1983 – 1989), il a dirigé le Cermics (Centre d'enseignement et de recherche en modélisation informatique et calcul scientifique) de 1990 à 1996.
 

Pierre Glaudes, directeur du Département d’évaluation de la recherche (DER)

Ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud (1980), agrégé de lettres modernes (1979), docteur d’État en littérature française (1986), Pierre Glaudes est professeur des universités en littérature française à Sorbonne Université depuis 2007.

Il a précédemment enseigné à l’Université Blaise Pascal-Clermont-Ferrand (aujourd’hui Université Clermont Auvergne) de 1983 à 1988, avant de rejoindre l’Université Stendhal-Grenoble 3 (désormais Université Grenoble Alpes) de 1988 à 1994 puis l’Université de Toulouse II-Le Mirail (aujourd’hui Université Toulouse Jean Jaurès) de 1994 à 2007.

Il a siégé dans la plupart des conseils qui régissent la vie universitaire et il a exercé de nombreuses fonctions pédagogiques et administratives : responsable de filière, responsable d’échanges Erasmus, directeur de département, directeur adjoint d’unité de formation et de recherche (UFR), directeur d’institut d’études doctorales.

Ses champs de recherche sont le roman français du XIX^e siècle, les questions d’esthétique liées à l’histoire du genre romanesque, la littérature d’idées au XIX^e siècle et les formes qui lui sont associées, notamment l’essai, et les humanités numériques.

Entre 1990 et 2007, il a été, à l’Université Stendhal-Grenoble 3, le directeur de l’équipe d’accueil (EA) « É.CRI.RE », puis à l’Université de Toulouse II-Le Mirail, celui de l’EA « Littérature et Herméneutique », devenue en 2006 « Patrimoine, Littérature, Histoire ». Membre du Centre d’étude de la langue et des littératures françaises à Sorbonne Université, il a été par ailleurs membre du directoire du laboratoire d’excellence OBVIL (2012 – 2020) et il dirige le domaine d’Intérêt majeur (DIM) « Science du texte et connaissances nouvelles » (Région Ile-de-France) depuis 2017.

Au plan éditorial, il assure notamment la direction scientifique des collections « Bibliothèque du XIX^e siècle » et « Études romantiques et dix-neuviémistes » aux Classiques Garnier.

Pierre Glaudes a rejoint l’AERES en 2007 en qualité de conseiller scientifique pour les lettres, puis de conseiller scientifique coordinateur pour le domaine des sciences humaines et sociales. Directeur du DER depuis 2011, il est reconduit dans ses fonctions.
 

Lynne Franjié, directrice du Département d’évaluation des formations (DEF)

Titulaire d’un doctorat en lexicologie, terminologie multilingues et traduction (2003) et d’une habilitation à diriger des recherches (2014), Lynne Franjié est professeure des universités en études arabes à l’Université de Lille depuis 2015 et préside le Comité national de suivi licence-master-doctorat depuis novembre 2020.

Son parcours professionnel témoigne d’un investissement et d’une expérience reconnus dans la gouvernance des établissements et des formations. Elle a occupé les fonctions de vice-présidente en charge de la formation et de la vie universitaire successivement au sein de trois universités : Université Stendhal-Grenoble 3 (aujourd’hui Université Grenoble Alpes, de 2012 à 2015), Université de Lille Sciences humaines et sociales (aujourd’hui Université de Lille, de 2016 à 2017), Université de Lille (2018 – 2020). À ces mandats s’ajoute celui de vice-présidente en charge de la vie étudiante au sein de la Comue Grenoble Alpes (2012 – 2015).

Dans le cadre de ces responsabilités, Lynne Franjié a pris part à de nombreux projets structurants et piloté la politique formation dans toutes ses dimensions. Elle a contribué à la réalisation de la fusion des universités grenobloises puis lilloises, à l’élaboration du projet d’Initiative d’excellence de l’Université Grenoble Alpes et à l’installation du projet I-SITE (Initiatives Science-Innovation-Territoires-Economie) Université Lille Nord Europe. Elle a conduit l’implémentation des nombreuses réformes introduites ces dernières années, parmi lesquelles l’accréditation (2014), la nouvelle nomenclature et les nouveaux arrêtés des diplômes licence-master-doctorat (2014, 2018), l’admission en master (2016), la loi sur les stages (2014), la loi ORE (2018), le 1^er cycle des études de santé (2020).

Lynne Franjié est spécialiste de traductologie et mène ses recherches sur l’analyse et le transfert du discours politique arabe contemporain. À l’Université Stendhal-Grenoble 3, elle a créé puis dirigé le Centre de recherches et d’études orientales (CREO). À l’Université de Lille, elle a co-dirigé l’axe « Méditerranée et Mondes orientaux » du Centre d’études en civilisations, langues et lettres étrangères (CECILLE).

Depuis 2015, elle a participé à ou présidé plusieurs comités d’évaluation du Hcéres.

Lynne Franjié succèdera le 1^er avril 2021 à Jean-Marc Geib qui assurait la direction du DEF depuis 2011.
 

Stéphanie Ruphy, directrice de l’Office français de l’intégrité scientifique (Ofis)

Diplômée de l’École nationale supérieure d’ingénieurs en construction aéronautique (1992), Stéphanie Ruphy a suivi un double cursus universitaire complet en philosophie et en sciences physiques. Elle est titulaire de deux doctorats, l’un en astrophysique (Observatoire de Paris/Sorbonne Université, 1996), l’autre en philosophie (Columbia University, New-York, 2004).

Professeure de philosophie et sciences contemporaines à l’École normale supérieure – PSL depuis 2020, elle a été précédemment professeure à l’Université Lyon III – Jean Moulin (2017 – 2020) et à l’Université Grenoble Alpes (2012 – 2017) dont elle a dirigé le laboratoire Philosophie, pratiques & langages (2013 – 2017) et été vice-présidente en charge de l’interdisciplinarité (2016 – 2017).

Membre de The Academia Europaea et de The European Academy of Sciences, Stéphanie Ruphy mène des recherches en philosophie générale des sciences autour de cinq thématiques principales :

• Science, valeurs, démocratie. Gouvernance de la recherche.
• Participation citoyenne ;

• Intégrité scientifique, responsabilité des chercheurs vis-à-vis de la société ;
• Pluralisme scientifique. Débat unité-pluralité des sciences. Synergies entre différents systèmes de connaissances ;
• Métaphysique naturalisée ;
• Simulations numériques.

En matière d’intégrité scientifique, Stéphanie Ruphy a acquis une double expérience, au niveau local et national. Référent intégrité scientifique à l’Université Grenoble Alpes de 2016 à 2017, elle a assuré, de 2019 à 2020, la direction scientifique de la plateforme RESETIS (Responsabilité sociale et environnementale, éthique de la recherche, intégrité scientifique) de l’Université de Lyon. Dans le cadre de ces fonctions, elle a assuré la direction du MOOC « Éthique de la recherche », complément au MOOC « Intégrité scientifique » de l’Université de Bordeaux. Au niveau national, elle s’est engagée dans les travaux du Cofis (Conseil français de l’intégrité scientifique), l’instance d’orientation et de supervision des travaux de l’Ofis, dont elle est membre de 2018 à 2020. Stéphanie Ruphy coordonne depuis janvier 2021 le projet ANR CRISP ((Adressing) the Challenge of Research Integrity in Scientific Practices).

Stéphanie Ruphy succède à Frédérique Sachwald qui assurait la direction par intérim de l’Ofis depuis juillet 2020.