Publications, Observatoire des sciences et techniques (OST)
Parmi les pays de recherche intensive, la France conserve un profil scientifique spécifique et ses performances s’érodent.
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S’appuyant sur les données relatives aux publications scientifiques et sur une nomenclature correspondant aux panels de l’ERC, ce nouveau rapport de l’Observatoire des Sciences et Techniques livre plusieurs enseignements à retenir :
- La France, 6e pays publiant le plus en 2005, est au 9e rang en 2018, derrière l’Italie et la Corée du Sud. Sa part mondiale de publications a reculé d’un tiers entre 2005 et 2018, soit le 2e plus fort recul derrière le Japon et devant les États-Unis.
- En 2017, dans le centile des publications les plus citées, les États-Unis conservent leur position de leader devant la Chine ; la France passe au 8e rang alors qu’elle était 5e en 2005.
- En 2016 – 18, l’analyse du profil scientifique de la France indique que cette dernière n’était fortement spécialisée ni dans les domaines qui produisent le plus de publications à l’échelle mondiale, ni dans les domaines les plus dynamiques depuis le début du XXIe siècle.
- Le profil disciplinaire des régions varie, mais les domaines de plus forte spécialisation de la France (L’étude du passé humain, Mathématiques, Sciences de l’Univers, Immunité et infection) ont une présence affirmée sur l’ensemble du territoire.
- La part de la France dans les candidatures à l’ERC par panel est conforme au profil de ses publications suivant la même nomenclature : forte en Sciences physiques et ingénierie, moyenne en Sciences de la vie et faible en Sciences humaines et sociales.
- Entre 2007 et 2017, le volume des publications des IDEX a crû au même rythme que celui des universités de l’Association des Universités Américaines (AAU) tandis que celui des universités de la Ligue des Universités de Recherche Européennes (LERU) hors France enregistrait une croissance plus forte. Les indicateurs d’excellence des publications des IDEX sont supérieurs à ceux de la France hors IDEX, mais restent inférieurs à ceux des corpus de la LERU hors France et de l’AAU.
Ce rapport complète les classements ou rapports étrangers et internationaux dans lesquels les données sur la France ne sont pas systématiques. En conclusion, il envisage différents approfondissements des analyses afin de confirmer ou d’affiner certains résultats, ou encore d’examiner les déterminants des performances du système de recherche français.