Évaluation, Établissement, Recherche

Restitution du Colloque « Quel avenir pour le score SIGAPS ? »

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Le 20 mars 2024, le Hcéres et l’Ofis ont réuni les principales parties prenantes du monde de la recherche biomédicale française pour débattre de l’usage du score SIGAPS et des perspectives de réforme.

Le 20 mars 2024, le Hcéres et l’Ofis ont réuni les principales parties prenantes du monde de la recherche biomédicale française pour débattre de l’usage du score SIGAPS et des perspectives de réforme.

Pourquoi ?  Parce ce que les usages actuels de cet indicateur bibliométrique sont au cœur de tensions entre des attentes en matière d'intégrité scientifique « publier moins et mieux » et des critères d'évaluation qui, encore trop du côté du « publish or perish », incitent à des pratiques fâcheuses. 

Or, aujourd’hui de nombreuses institutions scientifiques se sont engagées en faveur d'une évaluation plus qualitative et multidimensionnelle. Dans un objectif de mise en cohérence des attentes à l’égard des chercheuses et chercheurs, le Hcéres et l’Ofis ont invité les principaux acteurs concernés à analyser ensemble les effets du recours à SIGAPS et à réfléchir aux évolutions souhaitables en matière d’allocation des ressources et en termes d’évaluation de la recherche en santé.

L’Ofis et le Hcéres retiennent en particulier du colloque : 

  • Le constat partagé que les usages actuels de SIGAPS incitent à une course au score via des pratiques de publication problématiques (multiplication d’articles de moindre qualité, publication de plusieurs articles au lieu d’un avec la même étude, stratégie d’embellissement ou de sélection des résultats à publier, etc.) ;
  • L’appel, très largement partagé, à abandonner l’usage de SIGAPS pour évaluer les carrières individuelles des chercheuses et chercheurs hospitalo-universitaires ;
  • La nécessité, quand on utilise SIGAPS, de veiller à la qualité des bases de publications prises en compte dans le calcul du score, en particulier pour qu’elles ne soient pas infiltrées par des revues prédatrices. La diffusion de la liste des « publications recommandables » tenue par la conférence des doyens de facultés de médecine est un exemple de solution proposée à cet effet ;
  • L’intérêt, quels que soient les indicateurs utilisés, actuels ou à venir, de favoriser ceux qui ne poussent pas à la multiplication irraisonnée des publications ;
  • Surtout, tout système pouvant être dévoyé, la nécessité de se doter de la capacité à faire évoluer rapidement ces indicateurs, si de nouveaux effets indésirables se font jour. 

Retrouvez plus d'informations sur le site internet de l'Ofis.

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