Publications, Observatoire des sciences et techniques (OST)

L'Europe produit plus de publications scientifiques que les États-Unis et la Chine, mais les États-Unis restent leader en matière d'excellence

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"Dynamics of scientific production in the world, in Europe and in France, 2000-2016", publié aujourd’hui par le Hcéres, analyse la production scientifique dans le monde, au sein de l’Europe et approfondit le cas de la France. Il met notamment l’accent sur l’impact de la croissance de la production chinoise sur les indicateurs bibliométriques d’autres pays. Ce rapport complète ainsi diverses analyses récentes du positionnement des pays intensifs en recherche.

Ce nouveau rapport du département Observatoire des Sciences et Techniques s’appuie largement sur les publications scientifiques, mais aussi sur des indicateurs relatifs aux ressources de la recherche et sur une analyse de la mobilité internationale des lauréats des prix Nobel. 

Il livre plusieurs grands enseignements à retenir :

  • Les principales puissances économiques sont aussi des puissances scientifiques. Des indicateurs qualitatifs, comme l’impact des publications scientifiques ou le nombre de prix Nobel par chercheur, peuvent cependant être meilleurs pour des pays de taille modeste. 
  • En 2016, l’Europe a produit 28,1% des publications mondiales, les États-Unis 19,3%  et la Chine, dont la part continue de croître, 17,7%. Les États-Unis restent cependant au 1er rang pour la part des publications les plus citées (top 1%) dans le total de leur production.
  • Au cours des 20 dernières années, c’est aux États-Unis que le plus grand nombre de futurs prix Nobel ont fait leur thèse. De plus, les États-Unis attirent les lauréats dans le courant de leur carrière, que ce soit avant ou après la réception du prix.
  • La forte croissance des publications chinoises influence la composition des publications mondiales en faveur de la chimie et des sciences pour l’ingénieur notamment. Dans un monde sans la Chine, la France paraîtrait plus spécialisée en chimie et les États-Unis moins spécialisés en recherche médicale.
  • La France, 5e pays publiant le plus en 2000, est au 8e rang en 2016, derrière l’Inde et l’Italie dont le nombre de publications reste très proche. Parmi les pays publiant plus de 10 000 publications par an, la France est au 12e rang pour la proportion de ses publications dans le centile les plus citées.
  • Le taux de co-publications internationales augmente à l’échelle mondiale. Les co-publications internationales tendent à avoir un impact supérieur aux co-publications nationales, mais l’écart varie sensiblement selon le ou les pays partenaires.

Assorti d’analyses plus fines pour les principaux pays producteurs de publications et de prix scientifiques internationaux, ce rapport complète deux types de classements : ceux des universités en fonction de leur performance en recherche et ceux qui construisent des indicateurs synthétiques d’innovation. Il compare systématiquement la France et un groupe de 9 autres pays sur différentes dimensions de la production scientifique.

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