Université Grenoble Alpes – UGA (sortie d’expérimentation)

Avis du comité

Après avoir consulté les nombreux documents de toutes natures fournis par l’établissement public expérimental, ainsi que les références réglementaires relatives à l’expérimentation, après avoir auditionné plusieurs dizaines d’acteurs de l’établissement, de son environnement proche et ses partenaires internationaux, et après avoir recueilli encore d’autres documents au cours de cette visite, le comité d’experts émet un avis unanimement favorable à la sortie de l’UGA du statut d’établissement public expérimental en vue de sa transformation en Grand Établissement. De l’avis du comité, le projet de statuts proposé par l’UGA pour ce Grand Établissement est bien adapté à cette transformation. De ce fait, cette sortie pourrait s’effectuer dès le 1er janvier 2024.

Recommandations

En matière de stratégie :

• La stratégie formulée par l’UGA, ambitieuse et volontaire, mériterait d’être plus clairement explicitée et exposée publiquement dans sa singularité. Le rapport du comité a fait quelques suggestions en ce sens. Cet effort de précision permettrait à l’UGA de mieux se distinguer d’autres sites universitaires aux ambitions comparables et de renforcer son attractivité et son rayonnement aux différentes échelles, en particulier par un partenariat de type nouveau avec les organismes de recherche que la nouvelle configuration en grand établissement permettra désormais.
• Le partenariat approfondi et stratégique avec les organismes nationaux de recherche (CNRS, Inria, CEA) constitue le support d’une coopération efficace qui doit s’étendre aux questions de propriété industrielle et d’association renforcée des chercheurs aux enseignements, notamment aux niveaux master et doctorat. Par ailleurs, il serait souhaitable que les conventions avec l’Inserm, l’Inrae et l’IRD soient rapidement finalisées. En matière d’organisation et de gouvernance : 
• Dans son organisation interne, l’UGA met en avant trois établissements-composantes et trois composantes académiques sans personnalité morale (CSPM). Autant cette organisation fait clairement apparaître une homologie stratégique entre ces six composantes, autant l’opérationnalité des CSPM n’apparaît pas encore suffisamment et cela risque à terme de déséquilibrer l’ensemble.
• Le comité suggère donc à cet effet et conformément aux articles 7 et 74 du projet de futurs statuts du Grand Établissement, de donner aux CSPM les moyens financiers et humains leur permettant de jouer pleinement leur rôle opérationnel sans déroger aux compétences des composantes élémentaires. La question de la pertinence d’instances de dialogue social propres aux CSPM mérite aussi d’être posée.
• Le comité apprécie et soutient l’idée de développer autour de la marque UGA un système de marques permettant de respecter l’identité construite depuis longtemps par ses établissements-composantes et depuis plus récemment par ses CSPM. Ce respect du système de marques est essentiel pour la consolidation de l’édifice. Mais à ce système de marques devrait être associé un système de délégations de compétences qui n’a pas jusqu’ici été formalisé, mais qui devrait logiquement l’être, conformément au projet de statuts du futur Grand Établissement, notamment en son préambule157.
• La réflexion sur une meilleure intégration des composantes élémentaires hors composantes académiques doit être poursuivie activement au sein de la C3E et déboucher dans les meilleurs délais de façon à ne pas affaiblir durablement l’UGA dans sa compétence en sciences sociales.
• La « Conférence sociale » qui actuellement rassemble les conseils sociaux des différentes composantes est interrogée dans sa capacité à devenir une instance de dialogue social commune à toutes les composantes de l’établissement, établissements ou composantes académiques. Ce point qui préoccupe les partenaires sociaux devra être traité rapidement.

En matière de pilotage :

• l’UGA doit absolument intensifier son effort pour se doter le plus rapidement possible d’outils de pilotage et de prospective encore trop manquants. Ainsi du Système d’Information Décisionnel (SID), en cours de préparation pour la partie financière, mais qui doit être rapidement complété, notamment pour la partie Ressources Humaines, puis à terme le plus rapproché possible, pour les autres domaines.
• L’UGA doit veiller à diversifier ses outils de communication interne en associant tous les acteurs au sein des composantes, mais aussi au sein de ses partenaires les plus proches comme les organismes nationaux de recherche étroitement associés à ses composantes. L’UGA ne peut ainsi se satisfaire d’outils centralisés comme une lettre émanant des hautes instances, mais elle doit disposer de bases-relais permettant de diffuser l’information plus en profondeur en son propre sein.