Évaluation

G7 recherche 2016 : la France en pointe sur l’évaluation de la recherche

Publié le

25 participants, représentants des pays membres et de la Commission européenne, ont pris part aux échanges de la rencontre annuelle du groupe de travail G7 sur l’évaluation de la recherche. Au programme : évaluation de l’impact de la recherche, évaluation des politiques de site et intégrité scientifique. La France était représentée par le Hcéres, le CNRS, l’ANR et l’Igaenr.

Évaluation de l’impact de la recherche

Si chacun des pays membres s’est engagé dans le développement de nouvelles méthodes d'évaluation de l’impact de la recherche, ils s’accordent tous sur les précautions d’usage qui doivent les encadrer. Les agences de financement de la recherche (NSF pour les USA, DFG pour l’Allemagne, British Council pour le Royaume-Uni, ANR pour la France) sont fortement mobilisées sur le développement d’indicateurs de performances et de mesure d’impact. Cependant, la nécessité d’éviter tout mécanisme aboutissant à programmer les résultats de la recherche, ou à lier trop fortement le financement de la recherche de base à son impact, fait consensus. De plus, les indicateurs élaborés ne sauraient dispenser l’évaluation d'une analyse par les pairs à même de prendre en compte plus finement l'adéquation des résultats avec les objectifs spécifiques de l'objet à évaluer.

Évaluation des politiques de site

L'évaluation des politiques de recherche à l'échelle régionale ou de site est en plein essor. La Commission européenne a détaillé le dispositif de spécialisation intelligente des régions (Smart specialization) et le Hcéres a présenté le dispositif d’évaluation intégré des sites. C’est un thème qui suscite également un fort intérêt en Allemagne. La Fondation allemande pour la recherche (Deutsche Forschungsgemeinschaft - DFG) a  présenté, lors de cette rencontre, un atlas régional de la recherche.

Évaluation de l’intégrité scientifique

L'ensemble des pays du G7 met en œuvre une politique d'intégrité scientifique répondant aux impératifs de lutte et de réaction face à la fraude scientifique. Parmi les initiatives présentées figurent celles de la France : Guide CNRS pour les pratiques intègres, évaluation par le Hcéres des politiques d’intégrité scientifique mises en place par les structures de recherche, création prochaine d’un Office national d’intégrité scientifique, à la suite des recommandations du rapport d’un groupe de travail présidé par Pierre Corvol.

En savoir plus : 

Installé en 1995, lors de la réunion du G7 des ministres de la recherche, un groupe de travail informel sur l’évaluation de la recherche se réunit chaque année dans un des pays membres (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon). S’inscrivant dans une démarche d’amélioration continue des pratiques, cette rencontre est un moment important de partage d’informations et de bonnes pratiques entre des représentants des agences d’évaluation ou de financement de la recherche, des organismes de recherche et de la Commission européenne.  

Rome (Italie) devrait accueillir la prochaine rencontre, à l’automne 2017.