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Visite d’étude des agences croate, estonienne et suédoise au Hcéres

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Du 29 au 31 janvier, le Hcéres a eu le plaisir d’accueillir des représentants des agences ASHE (Croatie), HAKA (Estonie), et ÜKA (Suède) dans le cadre d’une visite d’étude sur l’évaluation de la recherche.

Du 29 au 31 janvier, le Hcéres a eu le plaisir d’accueillir des représentants des agences ASHE (Croatie), HAKA (Estonie), et ÜKA (Suède) dans le cadre d’une visite d’étude sur l’évaluation de la recherche. Cette visite intervient à l’heure où le Hcéres, co-président d’un groupe de travail de l’ENQA sur l’assurance qualité de la recherche, gagne en visibilité sur cette thématique auprès des partenaires européens.

Après avoir été l’hôte du séminaire ECA en décembre dernier, le Hcéres a récemment accueilli ses homologues européens pour une visite d’étude consacrée à l’évaluation de la recherche. Cette visite a été l’occasion de présenter en détail les procédures d’évaluation du Hcéres tant au niveau institutionnel qu’au niveau des unités de recherche, et leur place au sein du nouveau processus d’évaluation intégrée.

Les contributions de l’OST et de l’OFIS ont permis d’ouvrir le débat sur l’usage des données bibliométriques dans l’évaluation, et la prise en compte de l’intégrité scientifique dans les référentiels. Enfin, le Département Europe et International, qui coordonnait cette visite, a pu témoigner de la manière dont les méthodes d’évaluation pouvaient être transposées dans des contextes extraeuropéens à travers des études de cas sur le Costa Rica, Vietnam et Djibouti.

La CTI était également invitée à partager sa vision de l’évaluation de la recherche dans le cadre de la délivrance du titre d’ingénieurs. La visite d’étude s’est achevée à l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM) où les participants ont pu échanger librement sur la perception des évaluations au sein des établissements et apprécier leur impact.

 

Steven Ball (Hcéres), Sophie Guillet (Hcéres), Amélie Bensimon (Hcéres), Solange Pisarz (CTI), Marina Grubišić (ASHE), Mia Đikić (ASHE), Nina Bandmann (ÜKA), Maiki Udam (HAKA), Petra Košutar (ASHE), Ulf Hedbjörk (ÜKA).

 

L’évaluation de la recherche fait l’objet de multiples débats au sein des agences d’assurance qualité européennes : comment la qualifier ? Sur quels objets ? Avec quelles méthodes ? Le groupe de travail de l’ENQA que co-préside le Hcéres avec l’agence suédoise ÜKA tentera d’apporter des premières réponses à ces questions en dressant un état des lieux des pratiques des agences européennes et des membres de l’espace européen de l’enseignement supérieur en matière d’évaluation de la recherche.

À l’échelle des quatre agences réunies autour de cette visite d’étude, une bonne partie des défis relatifs à la comparabilité des systèmes d’évaluation ont pu être abordés.

Si aucune agence n’a actuellement un périmètre aussi large que le Hcéres en matière d’évaluation de la recherche, en particulier sur le triple axe que constitue l’adossement de la recherche à la formation, la stratégie de recherche et la qualité de sa production, les agences suédoises, croates et estoniennes tiennent compte du système d’assurance qualité de la recherche au niveau institutionnel.

Des évolutions récentes, comme en Croatie où l’agence est désormais en charge d’évaluer les contrats passés entre le ministère des Sciences et de l’Éducation et les établissements d’enseignement supérieur ainsi que les Instituts de recherche, tendent à renforcer le lien entre l’évaluation et le financement de la recherche. La diversité de l’écosystème de l’évaluation, avec notamment le rôle proéminent des agences de financement comme en Estonie ou bien certains ancrages culturels, comme en Suède où le système universitaire repose sur une très forte autonomie témoigne de l’hétérogénéité des pratiques et contextes de l’assurance qualité externe de la recherche au niveau européen.

 

Séance de retour d’expérience après un jour et demi d’échanges. Des points d’étonnement, mais aussi des recommandations ont pu être exprimés pour le Hcéres.

 

Un certain nombre de défis communs ont pu néanmoins être identifiés, comme l’engagement des agences vers une évaluation qualitative de la recherche, et une meilleure prise en compte des spécificités des établissements.

Les agences invitées ont porté une attention particulière aux nouveaux outils développés par le Hcéres tels que le recours au portfolio ou encore les guides des produits de la recherche dans le cadre de l’évaluation des unités.

Au-delà de l’évolution des outils d’évaluation, la question des moyens humains et techniques a été posée pour résoudre la question épineuse de la complexification des domaines évaluatifs (ODD, intégrité scientifique, etc.) et de l’autre, la volonté partagée de simplifier la collecte et le traitement des données.